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Ingénieur essais en vol

Pour une des épreuves de ce concours, nous devions présenter un métier de l'industrie de l'aéronautique ou du spatial. Nous l'avons rédigé sous forme de scénario et en voici l'aperçu.

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"Un jour, deux élèves tombent sur une affiche leur présentant une conférence sur le métier d’ingénieur essais en vol.

Fils ingénieur : Tiens, ingénieur essais en vol. Je me demande bien en quoi consiste ce métier précisément, même si j’ai quelques bases grâce à mon père ?

Élève : C’est vrai moi aussi. Surtout qu’en tant qu’élèves de Gustave Eiffel, lycée qui prépare au métier d’ingénieur principalement, il serait intéressant d’aller voir un de nos professeurs de SI-CIT pour lui demander de plus amples explications.

Arrivés dans la salle, il retrouve un de leur ami en compagnie de leur prof de SI-CIT ainsi que d’un monsieur qu’ils ne connaissent pas.

Élève du BIA : Hey les gars ! Je vous présente la personne qui se charge de nous enseigner le BIA. Mais vous, qu’est-ce que vous faites là ?

Élève : Et bien nous sommes tombés sur une affiche placardée dans le lycée, qui conviait les intéressés à une conférence à Latresne sur les essais en vol. Nous nous sommes demandé en quoi consistait ce métier. C’est donc pour cela que nous sommes venus.

Prof SI-CIT : Son rôle est déterminant avant la mise en production en grande série. En effet, l’ingénieur vérifie en permanence le respect de ce que l’on appelle un cahier des charges. Il élabore une série de tests à réaliser selon des procédures strictes, avec des moyens matériels et humains spécifiques. Il doit maîtriser le coût des opérations (évalués à l’avance et inscrit dans une commande). Il doit aussi respecter les délais prévus avant l’entrée du produit sur le marché, ce qui est primordial pour un système innovant.

Prof BIA : L'ingénieur d’essais est responsable d'un programme de tests, depuis son élaboration jusqu'à la rédaction d’un compte rendu d’essais. Il détermine une gamme d’essais à effectuer et la méthodologie à adopter, selon les performances ou caractéristiques à valider sur le système. Par le biais de tous ces tests, la sécurité, le confort, l’observation des normes et règlementations, le respect de l‘environnement des produits aéronautiques sont assurés. Bien sûr il est impossible d’atteindre un risque zéro lorsqu’il s’agit d’un domaine comme celui de l’aéronautique et du spatial qui fait rencontrer des aléas.

Fils ingénieur : Oui, mon père est ingénieur et m’en parle tout le temps en disant « la sécurité c’est essentiel, la première chose à assurer ». Il dit aussi que « la règlementation c’est pénible Â» mais qu’elle est indispensable. Je sais qu’un ingénieur d’essais participe à la définition d’essais mais comment fait-il pour mesurer ces performances ou caractéristiques du matériel ?

Prof BIA : En fait les essais peuvent être au sol comme en vol, en partie simulés. Ils nécessitent dans tous les cas des capteurs, en fait une instrumentation complète, et des moyens d’enregistrements. Ensuite, notamment pour les essais en vol, il faut faire ce que l’on appelle « dépouiller Â» les enregistrements réalisés, et stockés dans une sorte de boîte noire spécifiques aux essais en vol. Il s’agit d’extraire les données de cette boîte orange. Orange comme toute l’installation à bord qui sert aux essais.

Prof SI-CIT : C’est intéressant ! Je suppose que l’ingénieur d’essais possède aussi un rôle dans la promotion du matériel, les aspects marketing d’un système ou la communication, non ?

Prof BIA : Il réalise des démonstrations au profit de potentiels clients, nationaux ou export et il définit des activités de nature à promouvoir l’innovation. Vous connaissez le salon du Bourget ?  Il a lieu tous les deux ans et se tiendra en juin prochain. On y trouve les équipages en tenue de vol orange, mais aussi des ingénieurs d’essais et leurs expérimentateurs dans la même tenue. Les ingénieurs d’essais dialoguent beaucoup, avec les responsables d’affaire qui sont les commerciaux, avec d’autres centres d'essais, les avionneurs ou équipementiers qui ont conçu le matériel, avec leurs potentiels clients civils ou militaires.

Elève du BIA : Pour les militaires je crois que l’on parle de systèmes d’armes. Il faut qualifier des avions, hélicoptères ou drones, leur sous-ensembles ou optionnels avant qu’ils soient achetés par l’Etat et avant qu’ils puissent être utilisés.

Élève : Ce doit être un métier pour lequel on rencontre beaucoup de personnes ?

Prof de SI-CIT : Nécessairement, il faut savoir travailler en équipe et communiquer, ce qui correspond aux compétences qu’il faut développer dès la classe de seconde.

Fils ingénieur : En général, l'ingénieur encadre une équipe de plusieurs techniciens d’essais. Ils sont très spécialisés comme par exemple un pour les radars, un autre pour l’armement, un autre en électronique et calculateurs.

Prof SI-CIT : L’ingénieur d'essai en vol a beaucoup de responsabilités. Il doit être réactif pour pouvoir régler très rapidement les problèmes et être posé. Sans compter le fait que le matériel est en développement et donc non-qualifié. Il n’y a pas le droit à l’erreur.

Élève : L’ingénieur doit être sans doute très disponible et mobile. Est-ce que cela ne pose pas de problème en cas de vie de famille ?

Prof BIA : Il y a des déplacements c’est certain. Mais les femmes et hommes ingénieurs d’essais arrivent à concilier leur profession avec leur vie de famille sans grande difficulté. Il est clair que des essais par conditions climatiques extrêmes, par exemple, ne peuvent être réalisés en France. Mais il passionne ceux qui l’on choisit et apporte beaucoup de satisfactions. De tout évidence ce travail n’a pas l’air monotone ! Il s’agit toujours de nouveaux projets dans de nouveaux endroits.

Elève BIA : Je suis la preuve concrète que la vie de famille est possible ! De plus, mon père m’a raconté qu’après son bac+5 et son diplôme d’ingénieur en poche, il était sorti de l’EPNER ravi.

Prof BIA : Oui EPNER pour Ecole du personnel navigant d’essais et de réception. C’est pour ceux qui travaillent pour l’Etat français.

Elève : Cela veut dire qu’’un ingénieur d’essais en vol est forcément un fonctionnaire ?

Elève BIA : Non pas du tout ! Il est possible d’être employés par une entreprise qui réalise ses propres essais pour le développent du matériel. Les ingénieurs d’essais sont en petit nombre et détiennent une expérience précieuse.

Elève : - Et tu disais que ton père avait un diplôme d’ingénieur en aéronautique, dont l’obtention est très sélective.

Fils d’ingénieur : - Oui. Après le bac, il faut faire deux années de classe préparatoire aux grandes écoles, scientifique, puis après la réussite d’un concours suivre un cycle de trois ans d’école d’ingénieur. On peut continuer ensuite en faisant un Master spécialisé, pour obtenir une qualification supplémentaire.

Elève BIA : On peut aussi choisir de faire un master à l’université. Celui-ci se prépare en 2 ans après une licence en sciences et technologie, comme le master Ingénierie et maintenance aéronautique à l’université de Bordeaux.

Fils d’ingénieur : Euh au fait, combien gagne un ingénieur d’essais en vol ?

Prof de BIA : En tout début de carrière, un ingénieur d'essai commence avec environ 2900€ brut par mois. Après quelques années d'expériences, l'ingénieur d'essai en vol peut se rediriger vers la direction d'un bureau d'études ou d'un service de recherche-développement par exemple. À moins qu'il ne préfère devenir chef de projet. En général, il profite de son expérience en restant dans le domaine aéronautique.

Elève : Ça a l’air vraiment bien !

Elève BIA : Pour le moment il y a intérêt de travailler pour avoir un bon dossier et aller prépa. Il faut être bon en maths et physique, mais aussi l'anglais.

Prof de SI-CIT : That’s true ! Engineering school and the master’s degree require a minimum mark for the TOEFL or TOEIC English tests. You need to know that in order to be a test engineer, you need to be able to communicate in English, both in written and oral communication. The English language is what is essentially used.

(L’école d’ingénieur ou le master exige une note minimale à respecter lors des tests d’anglais TOEFL ou TOEIC. Il faut avoir à l’esprit que la communication se fait pour l’ingénieur d’essais essentiellement en anglais, à l’oral comme à l’écrit.)

Prof de BIA : As we said before, the relations area of this job is very important. The work language spoken between contributors and in management of the international teams is English.

(Comme on l’a évoqué, le sens relationnel est important. La langue de travail entre les intervenants et dans le management d’équipe internationales est l’anglais.)

Prof de SI-CIT : You must also have an English technical and aviation vocabulary. The software and documentation in this area are rarely translated if at all. Test engineers have to know how to adapt constantly to use new techniques, to remain up to date in the innovations in the scientific and technological domains. Sometimes, this information is only in English.

(Il doit en plus connaître le vocabulaire technique et le vocabulaire aéronautique en langue anglaise. La documentation et les logiciels utilisés ne sont pas traduit dans ce domaine, la plupart du temps. De plus l'ingénieur d’essais doit savoir s'adapter en permanence aux nouvelles techniques, se tenir informé des innovations dans les domaines scientifiques et technologique. On ne parfois les informations qu’en anglais. )

Elève : En fait, ce métier est destiné aux passionnées d’aéronautique et d’espace, de technologie et d’innovation.  Il est exigent mais permet de s’épanouir pleinement avec une remise en question permanente.

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À propos: Biographie
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